As-tu choisi de défendre ton pays ou tes prières
Avec le coeur prêt à se vendre aux gourmandises meurtrières ?
Entre le charbon et la cendre montre-moi la frontière.
Depuis que la paix peut se vendre faut-il encore tuer son frère ?
Saurais-tu m’aider à comprendre l’appel des sirènes de l'enfer ?
Toi que j'admire de me défendre, toi que j’ai refusé hier
Serait-ce possible de l’entendre celui qu'on cache
Dans ce costume de militaire ?
Serait-ce possible de l’entendre la vie du coeur
Sous l’uniforme de guerre ?
As-tu entendu la vie
Te dire «Je t’en supplie» ?
As-tu entendu la vie
Te dire «Je t’en supplie» ?
As-tu pleuré de ton absence des douceurs familières
En devenant encore à prendre, à bouclier si nécessaire
Qu'as-tu perdu de ton enfance pour garder ton rire sous les pierres
Toi dont le coeur était si tendre,
Toi qu’on a moulé dans le fer ?
Qui t’a ordonné de t’étendre dans le sang lourd des civières ?
Est-ce l’honneur ou pour apprendre par devoir, reste bonne guerre ?
Serait-ce possible de l’entendre celui qu'on cache
Dans ce costume de militaire ?
Serait-ce possible de l’entendre la vie du coeur
Sous l’uniforme de guerre ?
As-tu entendu la vie
Te dire «Je t’en supplie» ?
As-tu entendu la vie ?
Je t’en prie, dis-moi ...
Est-ce par amour de la démence
Que je prends les hommes comme mes frères,
Ou l’imminence de la violence
Qui nous rend soudain solidaires ?
Toi, ennemi, toi, ma seule chance
D’oublier ma propre colère,
Avant le dernier grand silence
Dis-moi, n’a-t’on pas mieux à faire ?
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